L’économie mondiale en équilibre, entre reprise et vulnérabilités
- Deux fois par an, les chargés d’études du pôle Etudes & Prospective du Centre Etudes & Data du Groupe Alpha analysent les grandes tendances macro-économiques, en particulier pour les données concernant l’emploi, le marché du travail, la situation financière des entreprises et autres évolutions essentielles pour vous, acteurs des entreprises françaises, d’autant plus dans un contexte européen et international aussi mouvant.
Avec, pour cette fin d’année 2025, les tendances suivantes :
Une croissance mondiale ralentie, mais résiliente face aux tensions commerciales persistantes, des incertitudes pour 2026
Depuis le début de l’année, l’économie mondiale se montre plus résiliente qu’anticipé face au double choc américain résultant de l’augmentation désordonnée des droits de douane et d’un climat d’incertitude s’installant durablement. La croissance du PIB mondial ralentirait légèrement, passant de 3,3 % en 2024 à 3,2 % en 2025, puis à 2,9 % en 2026.
- Apaisement relatif des tensions commerciales : Après la salve tarifaire du « Liberation Day » (avril 2025), la politique commerciale américaine s’est stabilisée.
- Croissance mondiale stimulée par l’anticipation des droits de douane : À l’exception des États-Unis, l’économie mondiale a déjoué les pronostics, portée par la résilience des pays émergents et de l’UE.
- Vers une désinflation progressive : L’inflation mondiale devrait ralentir progressivement, malgré des tensions persistantes aux États-Unis. Selon la BCE (2025), l’inflation passerait de 4,0 % en 2024 à 3,2 % en 2025, puis à 2,9 % en 2026.
L’incertitude comme nouvelle norme : commerce et géopolitique sous tension. La croissance mondiale devrait atteindre 3,2 % en 2025. La décennie 2020-2030 pourrait ainsi devenir la plus faible en termes de croissance depuis les années 1960 (Banque mondiale). Désormais, les risques systémiques ne se résument pas à un évènement isolé, mais résultent d’une combinaison diffuse de tensions politiques, économiques et financières, rendant l’interprétation des données macroéconomiques plus complexe pour l’évaluation.
L’UE regagne confiance grâce à une croissance plus vigoureuse, une inflation maîtrisée et des efforts de défense renforcés.
- Une croissance plus dynamique que prévu. En 2025, la croissance de l’UE a été portée par la consommation des ménages et la reprise progressive de l’investissement privé, tout en étant freinée par l’incertitude internationale.
- La poursuite de la désinflation européenne. Après la baisse des taux initiée par la BCE, la hausse des prix ralentit : l’inflation devrait s’établir à 2,1 % en moyenne en 2025.
- L’Europe portée par la croissance des pays du Sud. Considérés comme les maillons faibles de l’Europe post-2008, les pays du sud (Espagne, Portugal et Grèce) ont largement surpassé les autres grandes économies depuis la crise du Covid-19.
- Industrie de défense : vers un « keynésianisme de guerre » en Europe ? En juin 2025, l’OTAN a relevé son objectif de dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici 2035, contre 2 % auparavant. Se pose désormais la question du financement et de l’ancrage industriel.
Les fragilités de l’UE menacent sa résilience : incertitudes extérieures, compétitivité érodée et contraintes budgétaires accrues.
Une croissance modérée en 2025 qui confirme la résistance de l’économie française.
L’inflation contenue à son plus bas niveau depuis 2021, avant une stabilisation légèrement en dessous des 2 %
- Une consommation bridée et une épargne en forte hausse dans un contexte d’incertitude élevée
- Après une reprise contrastée en 2025, l’investissement privé devrait accélérer en 2026
- Le commerce extérieur français résiste face aux tensions commerciales
- La dette publique : le problème numéro 1 de l’économie française ?
- Après un début d’année porteur, le marché du travail marque légèrement le pas
- L’horizon des entreprises bouché par le coût de l’investissement et l’incertitude
- Avec un recul de l’activité attendu dans l’industrie et la construction, la croissance reposera sur les services
- Productivité : un ralentissement tendanciel
- La faiblesse de la productivité française : explications, conséquences et remèdes
Avec, comme chaque année, des Focus sur l’actualité économique et l’environnement international, sous plusieurs dimensions :
- Entre tensions commerciales, fragilités structurelles et relance budgétaire, l’Allemagne cherche un nouveau cap
- Les tensions politiques menacent l’élan économique de l’Espagne
- Stratégies chinoises : diversification des marchés et défis structurels
- Dans un contexte d’inflation sous contrôle, la fin du cycle d’assouplissement monétaire pour la BCE ?
- L’orientation de la politique monétaire de la Fed sera déterminante pour l’activité économique aux USA, mais aussi en Europe
- Des taux souverains européens sous pression, qui devraient continuer d’augmenter
- Des marchés actions en ébullition, proches d’un nouveau krach ?
- L’accord commercial États-Unis – Europe : que contient-il ?
- L’accord commercial Europe – États-Unis : quel impact sur les exports de l’UE ?
- Malgré les tensions persistantes au Moyen-Orient, l’abondance de l’offre continue de tirer les prix du pétrole vers le bas
- Mix énergétique : gaz sous tension, renouvelables en quête d’essor
- Le dérèglement climatique en hausse, la décarbonation du PIB en question
- Des transitions sectorielles contrastées, des impacts économiques croissants
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