Estelle Sauvat est intervenue, vendredi 31 octobre 2025, aux Entretiens Enseignants Entreprises 2025, un événement créé et organisé par Melchior, la plateforme pédagogique qui éclaire l’économie de l’Institut de l’Entreprise
Estelle Sauvat a participé, aux côtés de Clément Beaune, Haut-commissaire à la stratégie et au plan, et de David Hélard, Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, à la table ronde “Education et compétences dans l’Union européenne”, un débat animé par Marie Visot, Rédactrice en Chef du Figaro économie.
L’occasion de rappeler combien investir dans l’éducation et dans les compétences représente un levier puissant de souveraineté économique et sociale. Cela favorise et augmente l’accès à l’emploi ; cela améliore la compétitivité des territoires et des emplois ; cela soutient l’innovation et la cohésion sociale à long terme.
Or, l’Europe manque de compétences, ce que soulevait le Rapport Draghi. En 2026, l’Union européenne présentera une stratégie spécifique pour l’enseignement et la formation professionnels afin de répondre plus efficacement aux nouveaux défis de l’économie et de garantir l’inclusion de toutes et de tous dans l’apprentissage tout au long de la vie.
Cela exigera aussi de mettre en place des politiques publiques nouvelles, plus concrètes, perceptibles par les citoyens. Il y a urgence à agir : relancer le Plan d’investissement dans les compétences, avec une ambition européenne ; renforcer la formation continue dans les secteurs en tension et les métiers d’avenir ; remettre l’entreprise au cœur du système de formation ; cesser les “stop & go” politiques néfastes pour le système éducatif et les acteurs de la formation professionnelle ; soutenir les établissements en difficulté, via des projets pilotes européens ; participer activement à la définition des priorités du budget européen 2028-2034 car les choix budgétaires d’aujourd’hui sont les compétences de demain.
Le levier financier est indispensable pour équiper les écoles, les étudiants. Il n’y a aucun mystère aujourd’hui. C’est un devoir pour l’Europe si on veut rester dans la course. Le PIC et le CPF ont permis d’embarquer des populations pour réinvestir leur montée en compétences. […]. Il convient de mettre le plan de développement des compétences au cœur du village et d’y associer les acteurs de l’entreprise. Tout le monde doit donner sa part à la sécurisation des parcours professionnels. C’est dans l’entreprise que se joue cet enjeu. Cela n’a pas été pris en compte par la loi de 2018. Il existe des leviers de financement. Il faut aujourd’hui être ingénieux.
Estelle Sauvat, Présidente du Groupe Alpha