Pierre Ferracci, Fondateur du Groupe Alpha, répondait aux questions d’Hedwige Chevrillon dans La Grande Interview in le 18/19 sur BFM Business, mercredi 10 septembre 2025
“On a mis de côté les partenaires sociaux. La démocratie sociale vit mal ! Les syndicats, quels qu’ils soient, ont vécu très mal le conclave. Ceux qui y sont restés et ceux qui en sont partis. Les partenaires sociaux ont été un peu snobés par le pouvoir politique et cela, il faut le corriger. […]. Il faut au moins donner le sentiment que l’on va sortir la France de l’immobilisme. Il faut que l’on bouge !”
[ Sur l’état des relations sociales en France ] “Cela ne va pas si mal que cela entre les partenaires sociaux. Ils ne sont pas tous d’accord, on l’a vu au moment du conclave, certains sont sortis, d’autres sont restés. Les organisations syndicales sont unies aujourd’hui, on le voit, avec la mobilisation du 18 septembre. Du côté du patronat, je vois de plus en plus de déclarations communes. Il y a des choses à faire de ce côté-là mais, s’il y a des choses à faire, il faut leur laisser le champ libre et faire confiance à leur autonomie ainsi qu’à leur esprit de responsabilité. La crise des finances publiques, tout le monde en a conscience, après les modalités et les mesures à prendre pour la résorber, c’est sûr qu’il peut y avoir débat. […]. Il faut laisser dans l’entreprise une forme de partage et d’échange sur la valeur se développer.”
“Il faut donner des signes. Les candidats ne sont plus crédibles aujourd’hui. Retrouver de la légitimité, c’est agir. Il y a des signes qui peuvent être donnés par ceux qui gouvernent, par ceux qui sont dans l’opposition, en appuyant ou en n’appuyant pas, mais que le programme soit un peu dessiné par l’action des uns et des autres dans les prochains mois. […]. Un des signes, c’est que les syndicats essayent de s’unir dans une situation assez critique. […]. Dans les 18 mois qui viennent, il faut que cela bouge sur l’économique et le social, sur la façon de redresser les finances publiques. […]. Il y a un problème de rythme. […]. J’ai envie que cela bouge car la situation de la France est très mauvaise. On peut penser ce que l’on veut de ce type de journée mais il y a une colère sourde et il faut répondre à ces attentes, aller de l’avant et arriver à l’élection présidentielle avec des signes tangibles surtout pour les Français.”
Pour voir l’intégralité de La Grande Interview de Pierre Ferracci du 10 septembre 2025 sur BFM Business, dans le 18/19 d’Hedwige Chevrillon, RDV ICI. Merci à la rédaction.
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