Pierre Ferracci répondait aux questions de Guillaume Erner sur France Culture, aux côtés de Bruno Cautrès et de Mayada Boulos : “Conclave des retraites : l’échec de la méthode Bayrou”
“Un échec d’abord du gouvernement qui a verrouillé le système dès le départ alors qu’il avait parlé de sans tabou et sans totem. Après, il n’y a pas que le gouvernement. Le patronat a été rigide. Cette forme de rigidité, ce n’est pas du tout Patrick Martin qui est plutôt ouvert au dialogue. Sans doute, au Medef et à l’Elysée, on ne voulait pas bouger. On arrive aussi un peu tard sur la question des retraites. On n’a pas fait le travail en amont pour accompagner les personnes au moment du départ.”
“Les trois Confédérations qui sont restées ont pris des risques, en ouvrant le débat et, aujourd’hui, elles disent au Premier ministre de prendre ses responsabilités. Les syndicats ne se faisaient pas d’illusion sur les 64 ans. Restent la question de la pénibilité, celle des femmes et celle des seniors. Sur la pénibilité, c’est une erreur grossière des ordonnances de 2017 d’avoir retiré quatre critères de pénibilité. On ne sortira pas de ce problème du coût du travail si on ne règle pas la question de la productivité qui mêle des enjeux européens comme nationaux : formation, investissement dans la R&D…”
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